Laos in translation
Comme pour la Thailande, je vais commencer ce très long article par une réminiscence.
Un soir où il sortait de prison, un ami dont je tairai le nom pour ne pas dévoiler son passé avec les autorités de la ville de Florence m'a dit
"Le Laos? Là aussi j'y suis allé. Tu verras, là, au Laos, l'aoutien AOC hausse le ton."
Je lui ai dit "Non Antoine Jonadet, je ne verrai pas car j'y serai en juillet"
En descendant le Mékong,
Ainsi donc, nous nous sommes retrouvés avec Marien le 1e juillet de l'autre côté du Mékong, au Laos, pour continuer notre périple asiatique.
Et le Mékong, on l'a vu et bien vu.
On a embarqué sur un bateau pour le descendre en compagnie d'une cinquantaine de touristes, direction Luang Prabang. La petite ballade a duré deux jours durant lesquels on a pu admirer des décors qui m'ont rappelé mon tour en moto jusqu'au Triangle d'Or, sauf que je peux dormir et surtout, je suis là, au centre de la rivière.
on est là, au centre. Vous nous voyez?
Mais bon, 15h avec le moteur, même avec escale, ça fait longuet.
Arrivés à Luang Prabang, on passe quelques jours avec 5 autres passagers du bateau.
Luang Prabang ne m'a pas emballé. Par rapport à la Thailande, la hausse du prix des hôtels, des locations de motos, des restos et notamment des nems, se fait sentir. La ville est un gros carrefour de touristes venant du sud du Laos, de la Thailande ou du Vietnam et ça se sent. Il faut vraiment s'éloigner du coeur de la ville pour espérer voir un peu de typique et encore, c'est pas fou.
J'ai aussi été un peu blasé par tous les chauffeurs de Tuk Tuk qui pensent que comme vous êtes blancs vous ne pouvez pas faire cent mètres à pied. Et si vous ne leur répondez rien, c'est "Marijuana? Opium?"
Une des activités de la ville, c'est de grimper là-haut sur la colline. Pas pour y siffler avec des églantines mais pour voir le coucher de soleil. Il parait que le soir le soleil se couche et c'est beau. On a grimpé là haut sur la colline, effectivement le soir, le soleil se couche, c'est beau...
Bon aller, on se casse.
"Non, après y au petite ruelle avec de la bouffe typique et pas chère. C'est bon"
On est allé dans la ruelle, c'est vrai, c'est bon. Aller on se casse
"Non, après y a un bar à bières belges"
Plait il? Juste une alors
Bon maintenant faut vraiment qu'on se casse.
Marien voulant partir vers le sud, je pars avec Aurélia, une passagère du bateau vers le nord. Direction Luang Namthla, aux cymes du Laos, à la frontière avec la Chine.
Au Nord, c'était les Corons communion
Le village est petit mais tellement paisible, loin des grands chemins touristiques.
Une journée à vélo et deux en moto avec 4 autres voyageurs rencontrés en chemin, nous permettent de découvrir les merveilles du Laos: torrents, rizières, courants avec sangsues
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petits villages et surtout, énormément de contact avec les habitants. Un des objectifs de mon voyage, c'était ces moments là. Hospitalité, gentillesse et grands sourires sont de mises.
On a ainsi pu boire une bière au milieu des rizières, dans la hutte d'une famille d'agriculteur, manger un ananas chez un fermier, dit bonjour et rigoler avec des centaines d'enfants malgré la barrière de la langue. En un mot, génial.
Après des rencontres comme ça, le sud ne m'attire pas encore donc on décide d'aller à Muang Ngoi, un petit village accessible uniquement en bateau et qui n'a l'électricité que 3h par jour grâce à des générateurs.
Encore une fois, calme, paisible et beau, le nord nous offre vraiment un séjour agréable.
Ici, pas de véhicules, de toute façon, les jambes suffisent pour admirer le coin et voir les moines durant leur "quête" matinale auprès des locaux.
Ici, pas de véhicules, de toute façon, les jambes suffisent pour admirer le coin et voir les moines durant leur "quête" matinale auprès des locaux.
tous les matins, c'est opération bénédiction contre nourriture
Le village peut se résumer à une rue
Je me sentais bien là bas, malheureusement le temps s'y écoula aussi vite que vos deux semaines de vacances dans les Alpes ou dans les Landes et arrive le moment de quitter le nord. Dommage
Vang Vieng, le retour à la réalité
En arrivant dans cette ville, on est obligé de remarquer qu'elle est composée à 90% d'hôtels ou de restaurants/bars qui diffusent Friends ou Family Guy à longueur de journée. Clairement, cette ville est accès sur le tourisme des jeunes. L'attraction du coin le confirme : le tubbing. Dans la parfaite lignée de la Full moon party puisqu'il s'agit de descendre en bouée une rivière dont les rives sont peuplées de bars qui vous lancent des cordes pour vous faire venir boire chez eux. (la photo n'est pas de moi, je ne suis pas assez idiot pour emmener mon appareil là dedans)
Je me boirais bien une mousse ou vingt
Niveau sécurité, on est proche du zéro absolu. Heureusement que je n'étais pas là pour me murger la gueule. La ballade en bouée est jolie et voir tous ces jeunes ivres dès 17h, écoutant de la Haus musique (musique électronique allemande) est assez marrant.
Oui mais bon, c'est pas ce que j'étais venu voir et en repensant au nord, je me suis dit "Y a un os, là au Laos". Comment peut on passer d'un extrême à l'autre comme ça?
Heureusement, un aprem dessin avec 4 petites filles et deux petits moines m'ont fait réaliser deux choses
1) Je dessine beaucoup mieux qu'en CM1
2) En fouillant un peu, on trouve des choses super partout
atelier dessin pour tout le monde
Malgré cela, inutile de s'attarder plus que cela.
Je continue mon périple, toujours accompagné d'Aurélia, à Ventiane la capitale. Tout le monde s'accorde sur le manque d'intérêt de cette ville sans âme donc elle ne sera restée qu'une courte étape, une nuit et puis s'en va.
On dirait le sud
15h de bus et nous voila au sud.
Après deux jours à Paksé, une petite ville sans intérêt notoire mais où j'ai pu jouer au badminton (encore en fouillant un peu), nous nous dirigeons vers les 4000 îles, dernière étape de ce périple laotien.
Le Laos n'a pas de côte et pourtant vous avez bien lu. Dans tous les guides et dans le pays, on peut voir ici et là, ostensiblement "4000 thousand islands"
J'ai donc commencé et fini mon séjour au Laos sur le Mékong que je devrais continuer à voir un petit bout de temps.
Pendant 5 jours, on a jonglé entre 3 îles majeures alternant session dessin, écriture ou photos (j'essaie d'améliorer mes faibles capacités artistiques), ballades à pied, en vélo ou en bateau pour découvrir de nouveaux aspects de ce fleuve que j'arrive pas à quitter très longtemps.
Ici, les locaux vivent soit tôt le matin, soit dans l'après midi car dans cette région là, oh ce qu'il fait chaud!
Comme on est faignant, on s'est plusieurs fois balladé sous un sacré cagnard même s'il pleuvait au moins une fois par jour.
La pluie permet d'assister à toutes sortes de spectacle
Encore une fois, on a eu la chance de rencontrer des Laotiens très sympas qui nous permis de profiter du Laos jusqu'au bout et grâce à qui je peux aujourd'hui dire:
Le Laos c'est cool
Encore une fois, je vous encourage à aller voir l'album photo correspondant; je suis très content des photos que j'ai pu prendre dans ce pays.
Merci à tous ceux qui m'ont envoyé d'excellents jeux de mots sur le Laos:
Antoine Jonadet, le plus productif pour l'aoutien AOC (qui a bien failli devenir le titre) et pour l'os au Laos,
Julien Enilorac pour le titre,
Edouard Jourdan pour "là haut sur la montagne" (y avait que des collines par contre),
Mathilde Petit pour "la hausse du prix des nems",
Luan pour "dans ce pays là, oh ce qu'il fait chaud" (oui j'aurais pas osé mais ça pouvait coller donc je me suis senti obligé),
Julien Kauffman pour la haus musique,
Emmanuel Gavard et Erwan Chabert pour des jeux de mots pour lesquels je n'ai pas osé et je ne me suis pas senti obligé,
Perceval Descours pour son immense inutilité,
Benjamin Fouin pour "le Laos c 'est cool" qui est vraiment nul mais qui finalement fait une bonne conclusion,
Ainsi que Gaelle Equey et Arnaud Martigniat auprès de qui je m'excuse pour les fautes d'orthographe (je me suis pas relu) et dont les jeux de mots n'ont également pas passé la sélection du blog
Et moi même pour tous ceux que j'ai réussi à glisser. D'ailleurs, combien de Laos dans cet article?
Le riz c'est la vie